
L’exploitant de l’immeuble, qui a été poursuivi au fil des ans pour 50 chefs d’accusation d’hébergement touristique illégal au Québec, a écopé d’une nouvelle série de lourdes amendes totalisant 185 000 $.
Les Immeubles Murray et le fils du propriétaire de l’entreprise, Frédéric Murray, ont plaidé coupable à 32 accusations depuis 2018 d’hébergement Airbnb dans des secteurs de la ville où le zonage a interdit de telles pratiques. Coût de la facture : 148 000 $.
En décembre dernier, 37 000 $ supplémentaires ont été ajoutés à l’entreprise familiale. Cette fois, c’est le tribunal municipal qui a tranché et tranché en faveur des techniciens du bâtiment de la ville qui ont cloué le récalcitrant.
Frédéric Murray a tenté en vain de contester 18 autres accusations liées à la location d’appartements situés dans le Vieux-Québec, le quartier Saint-Jean-Baptiste et une “maison de luxe” sur la rue Vaubert à Beauport. Les faits allégués remontent à 2018, 2019 et 2020.
“Astuce” des nominés
Ses arguments n’ont pas été pris en compte par le tribunal, qui dans l’un de ses jugements a même évoqué la « ruse » des nominés visant à contourner les lois et règlements en matière de coopération avec les structures d’hébergement touristique.
« Le prévenu soutient que la multiplication des témoignages sur la commission d’un crime constitue un abus de procédure ou une peine excessive. La Cour n’est pas d’accord. […] Malgré les notifications et les déclarations des autorités municipales, le prévenu n’a pris aucune mesure pour empêcher cette situation insultante de perdurer dans le temps, lit-on dans un autre jugement rendu avant les vacances.
La conseillère Mélissa Coulombe-Leduc, membre de l’équipe du maire Bruno Marchand et représentante de l’arrondissement Cap-aux-Diamants, a attiré l’attention sur la récente condamnation des Immeubles Murray sur Facebook. Elle a salué le travail des équipes de la ville qui « sont intervenues avec vigueur » pour mettre un terme à leurs activités.
“L’hébergement touristique, pratiqué illégalement, a un effet néfaste sur notre quartier, notre qualité de vie et notre tissu social”, a-t-elle déclaré, ajoutant que le personnel de la ville restait vigilant.
“Ça vient du passé”
Rejoint par Journal, Frederic Murray a refusé de commenter. Peu de temps après, un représentant de l’agence de relations publiques Brouillard nous a téléphoné pour nous assurer que ce dernier ne gérait plus ce type d’entreprise au sein du groupe Murray, bien qu’il en soit resté actionnaire.
« Cette histoire appartient au passé pour eux. Le groupe n’est plus le même. Ils ont changé l’image, le nom et la direction générale du groupe. L’administration est complètement différente. [Et] pendant deux ans, il ne s’est rien passé », a insisté Marie-Claude Bourque.