Festival du court métrage : Taïwan, pays de tous les contrastes, à l’honneur

06:38 – 27 janvier 2023 – par

Festival du court-métrage : Taïwan, pays de tous les contrastes, à l'honneur

Une masterclass avec Midi Z, l’artiste populaire, aura lieu le mardi 31 janvier de 16h à 18h30 à l’IADT.

La 45e édition du festival international du court métrage se tiendra du 27 janvier au 4 février. Les concours nationaux, internationaux et de laboratoire seront accompagnés d’une rétrospective thématique. Le festival mettra à l’honneur Taïwan et la libido.

SL’édition 2022 avait retrouvé toute sa normalité après les années Covid, l’absence de certains pays et l’annulation de la partie festive de la fête avaient provoqué quelques frustrations. Parce qu’un film ça se voit et puis ça se partage aussi autour d’un verre et d’un bon repas.

« Nous attendons cette édition avec impatience, explique Calmin Corbel, qui coordonne la compétition Lab et fait partie du comité de sélection international. Certains pays ont été bloqués par le Covid et une partie du festival a été coupée. C’est le cœur de ce Ça ne se passe pas que dans les salles, c’est un moment partagé qu’on passe à travers des discussions et de bons moments avec les gens. J’ai vraiment pensé au rétro Taïwan dans ce sens. La culture ce n’est pas que le cinéma, c’est plein d’autres choses.

Les festivaliers compenseront donc cette année avec une programmation alléchante et épicée.

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Après l’Espagne l’an dernier, Taïwan est le pays à l’honneur avec une soixantaine de films consacrés à ce pays asiatique. Leur cuisine sera mise en valeur à travers diverses propositions. Ainsi, Andy Chien, un chef taïwanais formé à Lyon sera en résidence et préparera un menu typique au restaurant Les Grandes Tables de la Comédie pendant le festival.

Un aperçu de la vie nocturne taiwanaise vous sera proposé avec un marché nocturne rue Léo Lagrange et un petit salon de thé. La bière du festival sera cette année accompagnée d’une cuvée taïwanaise auvergnate, fruit d’une collaboration entre les taïwanais de Formosa et les auvergnats de DarkLab.

Mais surtout, une soixantaine de films sont présentés. “C’est un pays qui monte en puissance grâce à la qualité de ses écoles de cinéma”, rappelle Calmin Corbel. Tirez-les tous. TNUA (Taipei National University of the Arts) est l’école invitée. Elle accompagne de jeunes talents émergents depuis 40 ans. On sent que leurs racines, leur culture, sont ancrées en eux et cela ressort dans ces films. Ils peuvent ériger des barrières au fil des ans, mais ils embrassent le monde. »

Et d’autre part, dans ce monde instable, comment se passe l’éphémère ? « Nous avons commencé à revenir à un niveau de production d’avant le Covid et nous le dépassons même dans certains pays comme la Chine ou Taïwan, explique Calmin Borel. Mais certains pays sont très marqués par la situation politique. Le Brésil a produit 300 films pour arriver à 150… Nous voyons le mal que Bolsonaro a fait pendant toutes ces années. Il a coupé tout ce qu’il pouvait et la culture a eu un lourd tribut.”

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“Il va se couper”

Pays de contrastes, le cinéma taïwanais est aussi attaché à sa culture et à son environnement qu’aux nouvelles technologies. Ainsi, une grande partie des films présentés sont en réalité virtuelle. “Dix œuvres seront montrées en réalité virtuelle. C’est du très haut niveau, les talents sont là. Ils aiment la technologie mais leurs racines, leur rapport à la nature et à la religion sont très importants. C’est leur base.”

Une masterclass avec Midi Z, l’artiste populaire, aura lieu le mardi 31 janvier de 16h à 6h30 à l’IADT. “Nous avons de la chance d’avoir ce garçon talentueux qui a gagné des prix partout à Cannes, Berlin… Il revient et nous donne une Masterclass pendant le festival. Sa petite amie est une actrice célèbre à Taiwan.”

Ce réalisateur taïwanais, dont le court-métrage Le Palais sur mer fera partie de la rétrospective, a été sélectionné à Cannes en 2019 dans la catégorie Un certain regard avec son film Nina Wu.

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Le vendredi 3 février à 21h30 dans la salle Jean Cocteau, il y aura une nuit sanglante dans le genre Kill Bill de Tarantino avec Temple de Devilbuster. “Il y a une vraie culture chez moi, de taille, il y a du sang. Ça ramène les films au goût du jour au début des années 80. C’est scandaleux, on rigole beaucoup et c’est vraiment bien fait. C’est un plaisir de cinéma, à voir en groupe pour passer un bon moment.”

Divers événements entourant l’événement auront lieu pendant le festival. “Nous voulions utiliser nos sens comme nous ne l’avions jamais fait auparavant”, explique Calmin Borel.

Ainsi, vous pourrez découvrir le programme à l’oreille avec “Autour du son avec Yannick Dauby”. “J’ai commencé à découvrir ce pays par l’oreille. C’est du cinéma pour les oreilles. Il a enregistré beaucoup de grenouilles mais il fait aussi de la musique pour des films ou des spectacles de danse.”

Un ciné-concert est prévu le jeudi 2 février à 19h au lieu-dit 10 rue Fontgiève.

avec le groupe Oiseaux-Tempête qui mettra en musique une création de Huang Pang-chuan et Lin Chunni, cinéastes taiwanais primés à Clermont.



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