
“J’ai pris la décision de quitter mes fonctions aujourd’hui” : Julien Rassat n’est plus le président de la section volley de l’EC Orléans, après l’assemblée générale du club qui s’est déroulée ce samedi 28 janvier, à l’Argonaute. C’est bien sûr un tournant dans la vie et l’organisation de la structure, car le sortant, en poste depuis huit ans, part avec sa famille, Philippe et Caroline Rassat, qui ne figurent plus dans la composition du nouveau comité directeur. .
Julien Rassat a expliqué que son départ était lié à des raisons professionnelles et personnelles, à son envie de prendre le temps de voir sa fille grandir. Pas de successeur, pour le moment, à la tête de l’ECO. L’équipe dirigeante, nouvellement constituée, se réunira ce lundi soir 30 janvier pour poser les bases de ce qui sera son futur mode de fonctionnement.
un souffle
Le retrait des membres de la famille Rassat, figures historiques du développement du volley à Orléans, est un nouveau coup très dur. Surtout parce que cela se passe dans un contexte imprécis quant au positionnement de la commune.
Depuis l’été 2020, Thomas Renault, adjoint aux sports de la ville d’Orléans, et Romain Lonlas, conseiller municipal chargé des grands événements sportifs, ne cessent de répéter, semble-t-il, que les joueurs ECO, promus au championnat Elite, étaient destinés à intégrer le monde professionnel au plus vite et que les moyens, notamment financiers, seraient budgétisés, conformément à l’ambition d’un projet marqué jusqu’à la Coupe d’Europe.
Serge Grouard et ses « propos malheureux »
Testament catégoriquement refusé par Serge Grouard, le maire d’Orléans, en décembre. Une déclaration qui a immédiatement refroidi tant les potentiels futurs partenaires que les banques, sollicitées en amont pour obtenir des prêts.
Julien Rassat a évoqué, à ce sujet, “des problèmes gênants de communication publique ayant pour conséquence de renforcer les difficultés financières”. Thomas Renault, présent par visioconférence, s’est livré à un véritable travail de pénitence en déclarant, mot pour mot, à l’assemblée que le maire, Serge Grouard, « s’est excusé pour les propos malheureux qu’il a pu tenir ».
Et l’adjointe, en charge du sport, de rappeler “le nécessaire développement du sport féminin sur notre territoire”. L’accompagnement, “c’est notre devoir, notre rôle. On ne peut pas tout faire, pas tout réussir. On fait de notre mieux. On est derrière vous, derrière tout le monde, pour traverser ça”, a-t-il ajouté. . Précisant qu’il est prêt à recevoir le nouveau bureau, “dans les prochains jours”. À suivre…
Selon l’ECO, Serge Grouard pourrait assister, ce samedi 28 janvier, à la rencontre du championnat Elite, entre les Comètes et Mougins, prévue à 18h30 à l’Argonaute.
58 958 euros de déficit
L’avenir de la section volley de l’EC Orléans dépendra de l’arrivée ou non de nouveaux partenaires privés, promis par Thomas Renault et Romain Lonlas, couplée à la hauteur des aides financières municipales. Le club attend les subventions à partir de 2023 sans, dit-il, connaître “les montants exacts”. Le 16 janvier, Serge Grouard évoquait une subvention d’un peu plus de 120 000 euros, qui n’augmentera pas. En attendant, la situation financière de l’EC Orléans, avec son budget total de près de “900.000 euros”, était présentée comme critique, “délicate”, avec un déficit de 58.958 euros. “En termes de trésorerie, nous sommes à zéro. L’argent qui arrive sert à payer les dettes et nous travaillons à temps. Il fait chaud. La saison prochaine, nous ne pourrons pas payer un autre déficit. Nous n’en aurons pas. pas les ressources », a été précisé lors des débats. En décembre dernier, les joueurs et le staff technique ont dû composer avec des arriérés de salaire…
CL
Le nouveau comité directeur d’ECO
Jean-Michel Martin, Julie Lemoine, Sophie Chardéron, Frédéric Rivière, Jacques Fauve, Olivier Percollet, Laurent Cahu, Marion Géa, Honorine Bellanger, Emeline Rolandeau, Guillaume Lecomble, Lysiane Maggiacomo, Mélodie Rafet, Matthieu Chevrinais, Luliana Farcas, F.
Laurent Coursimault