
Une nouvelle vague d’arrestations a eu lieu lundi matin 5 décembre, cinq jours après l’arrestation de trois nationalistes corses. Huit personnes ont notamment été interpellées dans le cadre d’une enquête sur l’organisation d’une conférence de presse secrète en 2021. Parmi les personnes arrêtées figurait Charles Peery, ancien membre du comité exécutif de Corsica Libera. Selon le Front de libération nationale corse (FLNC), l’association Sulidarità soutient les détenus corses.
Le parti indépendantiste Corsica Libera a réagi Twitter En réprimandant “Politique de répression” de “Appareil d’Etat français” : « Ce matin, plusieurs arrestations sont en cours visant des militants et des dirigeants de notre parti. Nous exigeons leur libération immédiate. »
La nouvelle vague d’arrestations survient alors que le ministre de l’Intérieur, Gerald Dorman, a annoncé plus tôt dans la journée qu’il reportait sa visite prévue sur l’île du 8 au 10 décembre jusqu’en janvier. “La météo n’est pas favorable” Pour discuter.
11 interpellations en cinq jours
Les arrestations, qui interviennent quelques jours seulement après la première vague d’arrestations, font partie de la même enquête judiciaire ouverte par le Parquet national antiterroriste (PNAT) en mai 2021 pour un syndicat de délinquants terroristes. Création d’un nouveau groupe armé appelé FLNC Magju 21, Lors d’une conférence de presse secrète.
jeudi 1R En décembre, trois personnes soupçonnées d’être le leader du FLNC, dont le militant corse Libera Pierre Pavli, ont été arrêtées par la sous-direction de la lutte antiterroriste (SDAT) à Ajaccio, suscitant la désapprobation de nombreux élus nationalistes et conduisant à la syndicalisation. Rassemblements de soutien le week-end sur l’île.
Deux militants interpellés jeudi dernier, dont Pierre Paoli, ont été libérés dimanche après trois jours de garde à vue. Un troisième, qui était sous mandat de dépôt, doit comparaître dans les prochains jours pour une éventuelle mise en examen devant un juge d’instruction de la chambre antiterroriste du tribunal de Paris.
En réaction aux nouvelles interpellations de lundi matin, Corsica Libera a lancé l’appel “Déjà en mobilisation pour les prochaines heures Comme d’autres organisations indépendantistes. Dans un post Facebook, il a ajouté : « Que le gouvernement français ne s’y trompe pas, le retour d’une répression aveugle ne nous détournera jamais de notre combat pour la protection du peuple corse et pour la redistribution de ses droits nationaux. »
Tensions croissantes et retardement de l’arrivée de Gerald Dorman
Ces arrestations s’inscrivent dans la montée des tensions entre les élus nationalistes corses et le gouvernement depuis le début de l’année.
L’attentat meurtrier à la prison d’Arles par Ivan Colonna, condamné à la prison à vie pour l’assassinat du président Ericagnac, a déclenché des semaines de manifestations et d’affrontements sur l’île en mars dernier. Le ministre de l’Intérieur Gérald Dormanin, alors en visite, a annoncé l’ouverture d’un cycle de discussions pour discuter de l’avenir de la Corse, ouvrant la porte à une éventuelle autonomie.
Mais le mécanisme s’est très vite enlisé lorsque le comité stratégique chargé de discuter de ces questions, lancé en grande pompe en juillet dernier, a permis que des discussions entre les deux délégations aient lieu toutes les six semaines.
Le 29 septembre, un nouveau refus de justice d’accorder la libération conditionnelle à Pierre Alessandri, condamné à la prison à vie pour le massacre d’Ericagnac en 2003 et incarcéré depuis 1999, a accaparé ce cycle de meetings, ont demandé des élus corses au gouvernement. recréer “Conditions politiques pour un dialogue pacifique et une confiance mutuelle”, prise le même jour par la motion solennelle de l’Assemblée de Corse. C’est dans ce contexte que M. Dharman avait annulé sa première visite le 4 octobre dernier. “Conditions d’un débat pacifique” Ils ne le font pas “Je ne me suis jamais remis ensemble”.
A l’issue de cette séquence, l’Assemblée de Corse adopte à l’unanimité une résolution dans laquelle elle demande au gouvernement. « Actions politiques » Qui créera “Les conditions de redémarrage du processus sont en vigueur”, En commuant les peines des prisonniers nationalistes condamnés et leur libération conditionnelle.
Dans un communiqué envoyé à Cource-Madin le 2 septembre 2021, le FLNC a menacé de reprendre la lutte armée sur l’île si le gouvernement français continuait. “Sa politique de mépris”. Dans une vidéo accompagnant le communiqué, une cinquantaine d’hommes, masqués, vêtus de noir et lourdement armés ont encerclé un militant qui a lu un discours signé par l’Union des Combattants FLNC (FLNC-UC) et le FLNC le 22 octobre.