Rémy Gardner attendait beaucoup de ses deux jours d’essais sur pois sec de Jerez et avec tout le gratin du WSBK. Des conditions et un environnement qui lui ont permis de savoir où il en était dans cette première expérience en World Superbike, comme avec la Yamaha et la Pirelli. Bilan? Il a été dominé par son coéquipier Dominique Aegerter et également écarté parmi les nouveaux venus par Danilo Petrucci. Il sauve tout de même un top 10, mais ce ne sera pas facile pour l’Australien, qui n’a pu s’empêcher d’en glisser un autre chez son ancien employeur en MotoGP dans son analyse…
Tandis que Dominique Agerter a montré ce qu’un double Champion du Monde WSS avec une R6 pouvait faire avec une R1 en WSBK, son coéquipier Champion du Monde Moto2 et après un an en MotoGP a tenté de trouver ses marques. Lors de la première journée, l’Australien n’était que 14e, alors qu’à l’issue de la dernière journée, il s’est imposé de justesse dans le top 10 avec une progression respectable. L’ancien pilote KTM RC16 n’a perdu que 0,2 seconde face à son coéquipier suisse de GRT Yamaha. Il a roulé une seconde plus vite avec un temps de 1’39.464. Il a également perdu 1,2 seconde sur le temps de figure de proue le plus rapide de Yamaha, Toprak Razgatlioğlu.
Il reste donc un long chemin à parcourir avant de voir le podium en WSBK. Et il admet que : pas assez rapide, mais beaucoup mieux”, a-t-il commenté dans une interview à Speedweek. ” Globalement ça s’est bien passé. Nous avons pu nous améliorer par petites étapes et j’ai pu changer un peu mon style de pilotage. Rien n’était vraiment négatif “. Et il ajoute : J’ai pris beaucoup de mauvaises habitudes au cours de la dernière année et j’essaie de les briser “.
Et quelles sont ces mauvaises habitudes ? ” Je dois conduire plus détendu. L’année dernière, j’ai dû rouler à chaque virage et tourner comme un putain d’animal pour être à moitié rapide… Je commence à mieux comprendre le vélo petit à petit “, m’a dit Gardner. ” L’angulation du vélo est très bonne. L’année dernière, j’ai dû appuyer très fort sur les freins jusqu’au sommet du virage, puis ouvrir l’accélérateur d’une manière ou d’une autre. Maintenant, je peux me détendre, relâcher les freins et prendre de la vitesse dans les virages avec moi. Plus j’en fais, meilleur est le temps au tour. J’ai conduit des prototypes pendant neuf ans et je n’étais pas familier avec les pneus Pirelli “.
Rémy Gardner : le GRT Yamaha est une équipe très professionnelle, bien meilleure que la mienne l’an dernier”
Des gommes qu’il définit comme suit : le pneu avant inspire beaucoup de confiance. J’essaie juste de comprendre la situation des pneus et d’apprendre à aller vite avec ce vélo. Avec les pneus Pirelli, vous pouvez pousser extrêmement fort et sentir exactement où vous êtes. Je dois encore trouver ma limite avec les pneus, nous avons aussi beaucoup expérimenté avec les réglages et évalué les données. Les lignes diffèrent également de celles du MotoGP “.
Et ce n’était pas seulement cette différence que ressentait l’Australien. Il mentionne en effet : le GRT Yamaha est une équipe très professionnelle, bien meilleure que la mienne l’an dernier “. Ayant fait cette remarque, il explique : tout le monde est assez calme, l’ambiance dans l’équipe est sereine, ce qui est toujours un cadre de travail agréable. Le support Yamaha est là ce qui est aussi très sympa “.
Rémy Gardner fini: ” Je ne peux pas me plaindre. Je ne me battrai peut-être pas pour le titre cette année, mais j’espère que nous nous rapprocherons pas à pas du sommet avec un peu d’expérience. Peut-être que je peux parfois me battre pour un podium, c’est mon objectif ultime pour cette année “. On rappellera qu’il a un contrat d’un an avec Yamaha Europe pour 2023 avec une option pour 2024. Le contrat sera automatiquement renouvelé si le pilote de 24 années donnent des résultats…
Classement de la deuxième journée d’essais Superbike à Jerez :
