
XV DE FRANCE – C’est un très bon début de saison avec le stade français, et le centre Julien Delbois est ravi de retrouver les Bleus après avoir enduré ces derniers mois troublés.
Mieux vaut-il rester en contact avec l’équipe de France toute la semaine plutôt que d’être l’un des quatorze joueurs à quitter le groupe mercredi soir ?
Bien sûr, ça fait du bien. Ensuite, je pense que ceux qui ont été virés étaient aussi des joueurs seniors de leurs équipes respectives. Certains avaient besoin d’un peu plus de temps de jeu que d’autres. C’est une bonne chose, mais nous sommes une équipe de 42 joueurs ou 50. Cette équipe nous mènera jusqu’au bout.
Vous dites-vous de faire quelque chose pour essayer d’obtenir une place sur le banc ?
Si nous sommes là, il y a une raison. Maintenant, faire travailler le groupe, quelle que soit la couleur des dossards. L’objectif principal est de gagner le tournoi des Six Nations. Où que nous soyons, nous sommes là pour vous aider.
Julien, tu as fait un très bon début de saison avec le Stade Française Paris. Vous attendiez-vous à être invité avec les Bleus ?
Pour une fois, je ne m’attendais pas à l’appel. Je suis revenu de deux saisons très difficiles et j’ai eu deux grosses blessures au genou. Il y a même eu un moment où je me suis dit que je n’étais pas sûr de trouver ma place. J’ai travaillé dur pendant un an et demi pendant ces blessures. En club, pour une fois, la saison a bien démarré. Cela m’a permis d’appeler, mais je ne m’y attendais pas, donc tout ce que vous pouvez me donner, je l’accepte de tout cœur.

Très bon avec Stde français, Julien Delpuys prépare le match avec le XV de France
Vos blessures vous permettent-elles de relativiser ?
Je prendrai tout ce qu’ils me donneront, avec les blessures que j’ai eues. Être ici est déjà incroyable. Je suis content, j’acquiers de l’expérience et on verra ce qui se passe. La compétition est longue.
Il y a deux ans vous n’étiez pas loin de profiter du premier cap. Qu’est-ce qui a changé au sein de ce groupe depuis ?
L’équipe gagne depuis plus d’un an. Le succès est ancré dans l’équipe, qu’il faut continuer à entretenir. La confiance a changé en deux ans car les joueurs sont les mêmes.
De votre côté, qu’avez-vous changé ?
J’ai eu beaucoup de problèmes et cela vous met en perspective. Je suis très, très heureux d’être ici. Même si je ne serai pas forcément remplaçant en Italie ou pour le prochain tournoi, être dans ce groupe est déjà incroyable. J’apprécie. Comme je l’ai dit, à un moment donné, je ne sais pas si je peux trouver ma position. Être là, c’est déjà quelque chose d’extraordinaire.
Après ça, diriez-vous que votre blessure vous a permis de faire un pas en avant ?
L’étude est un bien grand mot. Nous avons franchi collectivement un cap qui me permet de m’exprimer un peu mieux. Maintenant, parler du sujet est compliqué. Nous sommes à mi-saison. J’ai fait de bons matchs, mais on ne peut pas s’arrêter là. Tourner un coin signifie le prouver chaque week-end pendant des semaines, des mois. Nous ne faisons que commencer.